Aujourd’hui il y a 35 ans que j‘ai dit dans cette église : « tu m’as séduite et je me suis laissé séduire, Seigneur me voici » Le seigneur ne m’as pas parlé par le smartphone ou par sms, non mais par les simples mots de ceux qui m’entouraient. Depuis la première communion avec la question pourquoi es-tu heureuse ? Question qui m’a accompagné tout au long de ma vie. Être heureuse c’est ce que veut dire mon nom «Béatrice » bonheur avec le Seigneur. J’ai compris que depuis mon baptême j’étais habillée de la beauté et de l’amour du Seigneur. Cette joie je l’ai découverte aussi chez les Jeannettes avec les Guides de France au MEJ et au catéchisme où j’ai surtout appris à faire la fête, à célébrer à nous rassembler au nom de Jésus. Je me suis laissé séduire surtout par les paroles d’enfants d’ici. Je vous en partage quelques-unes.
Un jour j’ai demandé à l’école : c’est qui un saint ? Un enfant m’a répondu : « c’est quelqu’un qui dans l’église laisse passer la lumière. » certes il voulait parler des personnages dans les vitraux ; mais sa réponse était très juste. Nous devons tous être des passeurs de lumière comme les beaux vitraux de cette église que j’ai eu la chance de voir naître et surtout de réfléchir à leur création avec François Chapuis un ami, surtout celui de la fontaine du baptême et le rose avec la perle et le trésor.
Oui les enfants avec leurs paroles ont été des perles précieuses, ainsi un jour j’ai demandé comment vois-tu que Jésus t’aime ? Une petite fille me répond : c’est comme quand je me mets tout contre ma maman sur ces genoux et que j’entends battre son cœur. Oui il faut s’approcher de Jésus pour entendre battre son cœur au cœur du monde à travers ceux que j’aime.
Une autre fois je voulais leur parler de la présence du Seigneur par la petite lumière rouge du tabernacle, mais nous ne sommes jamais arrivés devant car les enfants se sont arrêtés autour du pilier avec le petit lapin, et nous avons découvert la présence de Jésus dans la nature et avec nos amis les animaux. Depuis, quand je viens dans cette église je salue le Seigneur mais je n’oublie pas de faire un petit clin d’œil au lapin, signe de pâques.
Il y avait aussi les très belles fêtes de Pâques, un jour, alors que nous venions de nous réunir autour du cierge pascal voici qu’arrivent les pompes funèbres avec un cercueil. Un enfant dit : c’est quoi ? Et un autre lui répond : tu n’as pas écouté c’est quelqu’un qui est allé voir Dieu comme Jésus et qui a dit : « O Père me voici en étendant ces deux bras » (chant que nous venions de chanter et gestuer.)
Aujourd’hui je pense à tous ceux qui que j’ai rencontrés sur ma route et qui sont déjà retournés chez le Seigneur. La liste est longue…..Jean Jacques, Herbert, Jean Claude, Christian, Benoit, Alex………..
Parmi toutes les paroles il y en a une un peu humoristique. Pourquoi il y a des échelles dans l’église ? Et un enfant m’a dit : « quand monsieur le curé ne sait plus quoi nous dire il les prend pour demander à Jésus. Non Monsieur le curé n’utilise pas ces échelles là, mais les échelles de son cœur et de la Parole de Dieu.
Il y avait aussi tout le trésor des célébrations avec les jeunes, ceux de la profession de foi et de la confirmation surtout autour du temps de pâques. J’étais tellement heureuse par toute cette vie et ces belles célébrations que mes yeux étaient aveuglés et que je n’ai pas vu celles qui ont souffert des abus du prêtre. Je leurs demande aujourd’hui profondément pardon et je confie cela à la miséricorde du Père car elle est la plus forte et la plus belle pour une nouvelle naissance. Renaître de l’Eau et de l’Esprit comme le dit le vitrail de la fontaine du Baptême et que j’ai eu le bonheur d’élaborer avec François. Oui chaque joue jour est une nouvelle naissance, un nouveau oui à l’Amour du Seigneur. Merci à tous ceux et celles qui me l’ont fait découvrir.