Discours vernissage exposition chemins d’art sacré (Philippe Gross)

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi tout d’abord de saluer Monsieur Marc Schmitt, vicaire épiscopal qui nous fait l’honneur de présider cette cérémonie, Monsieur le maire de Guebwiller, son ou ses représentants, Monsieur le pasteur de l’église réformée de Guebwiller, Madame Laurence Levard, responsable des « Chemins d’art sacré en Alsace», les jeunes musiciens pétris de talent, qui rehausseront de leur art musical cette soirée, Madame Marie-Céline Gonano, artiste peintre à l’honneur cette année, Mesdames et Messieurs, chers paroissiens, chers amis, laissez-moi, dans un premier temps, vous remercier, tous, d’avoir choisi de venir entre les vieux murs de l’église Saint Léger, pour le vernissage de la 27ème édition des chemins d’art sacré en Alsace.

Il n’aura pas échappé à votre regard acéré que Norbert, notre curé n’est pas avec nous ce soir. En effet, souffrant, il devra sans doute prendre quelques jours pour se remettre avant de revenir au milieu des chrétiens de sa paroisse et auprès des siens. Prions pour lui et souhaitons lui une rapide embelie, une prompte guérison.

Vieux murs, disais-je donc, certes, mais étonnement modernes dans leur capacité à traverser le temps et à entrer en symbiose avec lui. Vieux murs certes, dont la couleur dominante grès des Vosges, transcende les œuvres que porte à notre regard, à notre intelligence, à notre sensibilité Marie-Céline Gonano. Mais ce n’est pas tout.

Artiste en quête perpétuelle de dialogue avec les gens et les objets qui l’entourent et qui l’inspirent, elle devait se passionner immédiatement pour le thème proposé par Laurence Levars, « Sur les fragments d’âme, la lumière intérieure ».

Sujet profond s’il en est, abstrait à souhait, il avait de quoi impressionner, mais je crois savoir Madame, que vous portez à l’abstraction un intérêt tout particulier. Relevant le défi, vous vous êtes vue contrainte de vous livrer à un difficile exercice de réflexion, voire d’introspection.

D’aucuns n’hésiteraient pas à parler d’une réflexion quantique, mais attention ! Ici, un quantique peut en cacher un autre. Ne nous méprenons pas ! ….

…. et je profite de cette transition pour remercier à nouveau tous nos musiciens, qui, par leur impresssionante maîtrise ont magnifiquement animé cette cérémonie.

Libre dans sa façon de penser et d’imaginer, libre dans sa façon de poser sur un support le fruit de sa réflexion, libre dans le choix de la technique, (je sens que je rentre sur un terrain glissant!) que ce soit du monotype, de la gravure ou de l’embossage, Marie-Céline Gonano laisse en revanche toute liberté aux visiteurs de s’approprier ses œuvres, de les infiltrer pour tenter d’en trouver la substantifique moëlle, l’alpha et l’omega de leur propre lumière.

Promeneurs, visiteurs, partez à la découverte de ces monotypes, soyez patients, laissez vous happer par ces œuvres, observez-les sans préjugé dessiner une trace dans la poudreuse des fragments d’âme que nous propose Marie-Céline et surtout, laissez à votre lumière intérieure le soin d’éclairer votre propre chemin.

Merci Madame!