Un dimanche autrement « Baptisé en route… »
Plus d’une centaine de paroissiens se sont retrouvés dimanche 22 septembre dès 9h pour vivre un « dimanche autrement ». Cela a démarré d’abord autour d’un café dans la salle du foyer, puis à l’église Notre Dame pour entrer dans la célébration, à l’appel de l’EAP en écoutant l’évangile de Saint Luc : « Baptisé et envoyé »-prêtre, prophète et roi, proclamé par le chanoine Hubert Schmitt qui a accepté d’assurer l’accompagnement spirituel de la journée. Là, Thierry Braun a invité la communauté à se retrouver en petits groupes de partage autour d’un thème de réflexion « Comment est-ce que je vis le baptême dans ma vie quotidienne? En Eglise, en famille, au travail, dans les loisirs, dans mon voisinage…. » . Après une mise en commun des réflexions ainsi que le témoignage de Delphine, nouvelle adulte baptisée, les pèlerins du jour se sont mis en route vers la Croix de Mission.
Plusieurs haltes ont ponctué la montée vers la Croix de Mission, pendant lesquelles chants et prières entonnés ont permis de réaffirmer sa foi de baptisé, comme cet extrait de prière à l’Esprit Saint :
« Viens Esprit Saint et envoie du haut du ciel un rayon de lumière ! Tu es le consolateur très bon »
« Baptise-nous d’Esprit et ouvre nos cœurs aux dimensions du monde (…)
Viens nous baptiser d’Esprit afin qu’en nous s’incarne l’ Evangile. »
C’est bien baignée par les rayons de lumière que l’assemblée a pu poursuivre la célébration sur les hauteurs de la ville. Ce temps « autrement » s’est terminé par un dernier temps convivial : le partage de l’apéritif et du casse-croûte, puis par la bénédiction finale. Chaque pèlerin a ensuite pu regagner la ville avec sans doute l’envie de dire ce qui a été vécu ce jour-là : la joie d’être ensemble, dans une communauté de baptisés qui partagent l’espoir d’un monde nouveau et la Foi en la Résurrection.
Le témoignage de Delphine
Mon cheminement vers le catéchuménat
Etant enfant, j’ai reçu les bases d’une éducation catholique, nous n’étions que peu pratiquant, nous allions 1 à 2 fois par an à l’église pour les grandes occasions.
A chaque fois que je rentrais dans une église, je me sentais bien, j’étais beaucoup émue.
J’admirais mes amies qui faisaient leur communion et m’imaginais à leur place.
Alors de mon côté, je continuais d’avancer en priant, en lisant des passages de la bible.
Je priais uniquement lorsque je le jugeais nécessaire car je ne voulais pas déranger Dieu.
Je vouvoyais Dieu car c’était une marque de respect envers lui.
En grandissant, j’ai cheminé ainsi tel que je le faisais étant enfant, mais plus j’avançais et plus je m’apercevais qu’il me manquait quelque chose de plus profond pour être totalement heureuse.
La révélation
A 30 ans j’ai eu la révélation quand j’attendais mon 1er enfant.
L’amour que j’avais en moi était tellement pur, puissant que me baptiser était tout simplement une évidence, un accomplissement, l’aboutissement de plusieurs années de quête, il manquait juste ça à ma plénitude.
Je voulais pouvoir partager cela avec mon enfant dès sa naissance, le baptiser, le confier à notre Dieu, à sa bienveillance et pour moi il fallait avant tout être libre et être entièrement voué à lui.
Après m’être renseigné, j’ai été en contact avec Aline Frech responsable des catéchumènes, qui s’est proposée de m’accompagner dans ma démarche, de me dispenser des cours de religion, de me préparer au baptême et de surcroît d’être ma marraine de religion.
On peut dire que notre rencontre a bouleversé ma vie.
Une fois baptisée, je me suis sentie comme libérée d’un poids, j’avais l’impression d’avoir trouvé ma place au sein de la communauté.
Ma foi s’est renforcée, ainsi que ma confiance, je n’avais plus cette impression de pécher car je priais sans être baptisée : je faisais partie de la grande famille de Dieu.
Aujourd’hui
Mon regard sur le monde s’est ouvert.
J’aime faire plaisir aux gens, les aider, les guider vers l’espérance.
Je fais de l’empathie et vois la beauté des gens.
J’aime sourire aux gens, cela leur apporte de la joie dans leur cœur et la communique aussi à d’autres personnes.
J’essaie le plus possible de ne pas porter de jugement sur autrui et apprends à les aimer tels qu’ils sont.
J’ai confiance en mes actes, j’ai acquis une certaine sagesse.
Je m’autorise à ne pas être parfaite car je sais que Dieu m’aime et m’aide à trouver le bon chemin.
Il suffit d’écouter son cœur pour entendre sa voix et se laisser guider.
Pour conclure
Je conseillerais à toutes celles et ceux qui désirent entreprendre ce cheminement vers
le catéchuménat de se laisser guider, d’ouvrir leur cœur.
Le bon moment est celui que vous aurez choisi.